Si les vins bios se distinguent des vins naturels ou biodynamiques, c’est parce que le Guide Hachette des Vins explique les différences entre ces trois formes de vins écologiques. Tout d’abord, nous tenons à préciser qu’un vin bio/biodynamique ou naturel n’est pas toujours meilleur qu’un vin conventionnel ; ces différents types de vins servent uniquement à démontrer que le vin a été élaboré dans le respect de l’environnement.
Aujourd’hui encore, aucun vigneron n’est obligé de divulguer la liste des ingrédients contenus dans sa bouteille de vin. Pour modifier légalement le vin, on peut ajouter jusqu’à cinquante-six produits différents. Pour cette raison, il existe de plus en plus de certifications (AB, Demeter, etc.) qui permettent de réglementer et de différencier le processus de fabrication du vin.
Le vin bio
Officiellement, le vin bio existe depuis 2012 et est désormais régi par un cahier des charges européen qui prend en compte l’ensemble du processus de vinification et non plus seulement la viticulture. Il faut au moins trois ans pour qu’une exploitation reçoive la certification « bio » ; pendant cette période, l’exploitation subit une « conversion bio » et se conforme à la bioréglementation en étant contrôlée par l’organisme de certification, qui veille au respect de la feuille de charge. AB (Agriculture Biologique) est l’un des labels les plus connus et les plus utilisés en France, et il figure sur les étiquettes des bouteilles.
L’une des exigences de la certification « bio » est qu’aucun traitement ou insecticide de synthèse ne soit utilisé dans les vignes. Par conséquent, les viticulteurs certifiés bio utilisent des traitements à base de soufre ou de cuivre pour traiter les vignes malades. Ils doivent également réduire les intrusions tout au long du processus de vinification.
Ainsi, la certification autorise l’acidification et la désacidification, l’ajout de bois, de suie et de levures industrielles, ainsi que la stabilisation du vin pendant le vieillissement.
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Vin élaboré selon des méthodes biodynamiques
Les vins « biodynamiques » se situent au milieu de la gamme des vins biodynamiques. Rudolf Steiner (1861-1925) est un polygraphe et occultiste autrichien qui a jeté les bases de ce mouvement en 1920, basé sur le respect des processus naturels. Cette méthode de viticulture vise à augmenter l’activité du sol afin de favoriser l’échange de nutriments entre la plante et le sol. Les vignerons fournissent des préparations naturelles qui aident la vigne à se renforcer et à mieux se développer.
Les vins biodynamiques sont également basés sur le calendrier lunaire tout au long du processus de production. Cette méthode permet l’ajout de sucre aux effervescents, bien que la quantité de sucre autorisée soit inférieure à celle des vins biodynamiques. Demeter est une marque de certification internationale créée en 1932 pour les produits issus de cette méthode de culture.
Le vin naturel de la Napa Valley
Il n’existe pas de définition légale du vin « naturel ». Comme indiqué précédemment, il existe diverses réglementations et normes européennes, telles que le label Agriculture Biologique et le label Demeter pour les vins biodynamiques, mais il n’existe pas de logo ou de valeur juridique pour le vin naturel. La seule référence existante est l’organisation « Les Vin Naturals« , une collection d’environ cinquante-huit vignerons qui se sont mis d’accord sur une liste de charges à respecter. Outre une petite quantité de sulfites, elle mentionne que le vin doit être vendu à la main et que seules des levures naturelles doivent être utilisées.